Une bière suffit à troubler la vision
Il est avéré que, même si l’on ne s’en rend pas compte, on réagit moins vite après avoir consommé de l’alcool. Cela est évidemment très problématique si l’on conduit. Sur la route, quelques fractions de seconde peuvent en effet être décisives pour éviter un accident.
Un verre de vin suffit à brouiller la vision
L’alcool a des effets sur l’attention et la vision. On voit trouble ou, si l’on a bu beaucoup d’alcool, éventuellement même double. Par ailleurs, le champ visuel rétrécit, ce qui aboutit à une vision dite tubulaire. On n’est cependant pas forcément conscient de ces effets.
Une flûte suffit à embrumer l’esprit
La bière, le vin ou le vin mousseux ont aussi des effets sur le comportement. Ils désinhibent et renforcent le goût du risque. De plus, les personnes qui sont sous l’emprise de l’alcool ne peuvent plus évaluer correctement ni les situations ni leurs capacités. Un cocktail explosif.
Médicaments et drogues
L’alcool, les médicaments et les drogues ne font pas du tout bon ménage. Les effets de ces substances peuvent se renforcer ou se modifier mutuellement. Si l’on doit prendre des médicaments, il faut donc absolument lire la notice d’emballage ou se renseigner dans une pharmacie sur les interactions possibles avec d’autres substances.
Que dit la loi?
En Suisse, le taux maximum d’alcool autorisé au volant est de 0,25 mg par litre d’air expiré, ce qui correspond à un taux de 0,5 ‰ dans le sang. Ces valeurs sont atteintes plus vite qu’on ne le pense.
Pour certains groupes de professions et les nouveaux conducteurs, les taux maximums sont fixés respectivement à 0,05 mg/l et à 0,1 ‰. Dans les faits, cela équivaut à une tolérance zéro.
Les personnes qui conduisent alors qu’elles présentent un taux d’alcool dépassant les limites légales sont passibles d’un retrait de permis, d’une amende, d’une réduction des prestations d’assurance ou même d’une peine privative de liberté.
Des accidents évitables
L’alcool au volant constitue l’un des principaux risques dans la circulation routière. En 2023, 506 personnes ont été grièvement blessées et 31 autres ont été tuées dans des accidents dus à la consommation d’alcool. La majorité de ces derniers se produisent durant les nuits de week-end.
L’alcool est un dangereux compagnon de route
L’alcool au volant n’est pas sans conséquences: un verre suffit en effet à altérer la capacité de conduire. L’attention baisse, la vision se trouble, le temps de réaction s’allonge, la propension à prendre des risques s’accentue et la fatigue augmente – autant de sources de danger au volant.
Au cours des cinq dernières années, la consommation d’alcool a joué un rôle dans un accident grave de la circulation sur huit. Pourtant, ceux-ci pourraient facilement être évités. Souvent graves, ces accidents se produisent en majorité la nuit, surtout durant le week-end.
Zéro pour mille pour les nouveaux conducteurs
Les jeunes sont particulièrement à risque. En tant que nouveaux conducteurs, ils ne maîtrisent pas encore parfaitement leur véhicule et leurs automatismes sont encore en phase de construction. Une altération même légère de leurs capacités suffit donc à augmenter le risque qu’ils aient un accident. Voilà pourquoi les nouveaux conducteurs sont soumis depuis quelques années à la règle du zéro pour mille.
Ingestion et élimination de l’alcool
Un verre «normal» de boisson alcoolisée (p. ex. 3 dl de bière, 1 dl de vin rouge ou 4 cl de liqueur) ingéré quand on a l’estomac vide provoque un taux d’alcoolémie de 0,3 ‰ en moyenne pour un homme de 80 kg et de 0,4 ‰ chez une femme de 58 kg. La concentration d’alcool dans le sang peut être calculée sur le site addictionsuisse.ch.
Beaucoup ignorent en outre que l’alcool s’élimine très lentement, avec seulement 0,1 à 0,15 ‰ par heure. Le sommeil n’aide pas à accélérer le processus. Après une soirée bien arrosée, une personne risque donc d’être encore incapable de conduire le lendemain matin. Quant aux autres remèdes de grand-mère, tels que le café ou les cornichons, ils ne sont pas plus efficaces.
Questions juridiques et arrêts du Tribunal fédéral
La Loi fédérale sur la circulation routière (LCR) est formelle: tout conducteur de véhicule doit être en possession des capacités physiques et psychiques qu’exige la conduite. Il est sinon considéré comme incapable de conduire. Les personnes en état d’ébriété ne doivent donc pas prendre le volant. Elles s’exposent sinon à de fortes amendes, à un retrait du permis de conduire, voire à une peine de prison.
Questions juridiques
Source : BPA
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